Concurrence déloyale

Travail dissimulé : les coiffeurs réunionais montent au créneau

Le 13/02/2020
par lemondedesartisans.fr
Agacés par la concurrence déloyale du travail non déclaré et les risques sanitaires qui en découlent, les coiffeurs de l'île de la Réunion font entendre leur ras-le-bol. La CMA de la Réunion et l'Unec exhortent les autorités à renforcer leurs inspections, notamment en traquant les contrevenants sur les réseaux sociaux.
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C'est main dans la main que la Chambre des métiers et de l'artisanat de La Réunion et l'Union nationale des entreprises de coiffure (UNEC) de l'île ont décidé de se battre contre le travail "au noir". Le président de la CMA de la Réunion a dénoncé il y a quelques jours la concurrence "déloyale" de personnes proposant des services de coiffure non déclarés, le plus souvent à domicile.

Bernard Picardo a souligné notamment l'inégalité de traitement en termes de fiscalité. "Quand on a des chefs d'entreprise qui payent leurs charges, qui ont tous leurs diplômes et en face on a des gens qui n'ont pas de charges et qui ont une activité au noir sans être professionnel, y'a un vrai risque pour le consommateur", a ainsi développé le président de la CMA, cité par francetvinfo

Un risque sanitaire réel

Souvent en quête de prix au rabais, la clientèle court des risques de santé rééls. "Que ce soit pour le brushing ou pour des couleurs-mèches, il y a des risques d'allergie graves et même de se retrouver dans un fauteuil roulant", dénonce ainsi la présidente de l'Unec Réunion, Marie-Pierre Lafosse-Rivière. "Ce sont des produits chimiques qu'il faut savoir manipuler. C'est dangereux pour les gens qui ont pris l'habitude d'aller se faire coiffer chez des personnes qui travaillent au black", prévient-elle.

L'Unec invite les inspecteurs de la direction du travail à réorienter leurs contrôles vers les coiffeurs non déclarés. Car, paradoxalement, à ce jour les contrôles ciblent principalement les coiffeurs immatriculés dans les règles. 

Pour parvenir à dénicher les services non déclarés, l'Unec suggère notamment aux services compétents de renforcer surveillance des réseaux sociaux, mais encore des fournisseurs de matériel professionnels de coiffure.

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