Une croissance plombée par le prix des matériaux au premier trimestre 2022
« Si les indicateurs d’activité de ce 1er trimestre sont au vert, le contexte économique et géopolitique reste une source de très grandes inquiétudes pour les entreprises artisanales du bâtiment. Elles sont impactées par les conséquences de la guerre en Ukraine, comme beaucoup, notamment en termes d’approvisionnements et de prix », a précisé Jean-Christophe Repon, président de la Capeb.
Quels sont les secteurs les plus touchés par la hausse des coûts ?
Dans le détail, la menuiserie-serrurerie enregistre l’envolée la plus significative (+21,5%), suivie par la maçonnerie-entreprise générale (+19,4%), la couverture-plomberie-chauffage (+17%), et l'aménagement-décoration-plâtrerie et l'électricité (+16,4%).
D’un point de vue global, 60% des entreprises, contre 45% en janvier 2022, ont déclaré répercuter la hausse des coûts sur les consommateurs. Un chiffre à prendre avec considération puisque le poids des achats des matériaux et matériels représente à lui seul 30 % des charges d’une entreprise dans le BTP.
L’emploi toujours au beau fixe
En 2021, l’artisanat du bâtiment a créé 26 000 emplois sur le marché du travail en 2021 et pourrait en créer tout autant en 2022 « si l’activité demeure favorable jusqu’à la fin de l’année, et si les freins à son développement sont levés, notamment la simplification des démarches administratives et réglementaires ».
Enfin, sur la question des intentions d’embauche, la tendance était optimiste sur le début d’année, malgré les rebonds épidémiques du Covid-19. Cependant, les entreprises restent sur leurs gardes : en cause, les conséquences du conflit russo-ukrainiens sur le secteur, et ses répercussions sur les coûts des matériaux et de l’énergie.
En effet, selon le rapport de la Capeb, 56 % des entreprises déclarent que les délais d’approvisionnement et la pénurie des matériaux posent des difficultés de production et d’organisation, notamment sur l'organisation générale (gestion d'équipe, plannings ...).
Les entreprises interrogées restent cependant optimistes puisque 53 % d’entre elles envisagent une stabilité de l’activité dans les 6 prochains mois, 31 % une activité en hausse et 16 % une activité en baisse.
« Notre objectif en 2022 est de maintenir l’activité et l’emploi. Nous travaillons à des solutions pour aider les entreprises et ferons des propositions dans le cadre des Assises du bâtiment annoncées par Bruno Le Maire lors de notre Congrès le 22 avril dernier », a précisé Jean-Christophe Repon.
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