Après-crise

Les entreprises des métiers d'art et du patrimoine vivant se relèvent difficilement de la crise sanitaire

Le 15/06/2022
par Cécile Vicini
La comparaison sur la situation des entreprises qui relèvent des métiers d’art et du patrimoine vivant avant et après la crise sanitaire amène à un bilan contrasté. Selon une étude menée par l’Institut National des Métiers d’art (INMA), une entreprise sur 5 estime avoir traversé la crise sanitaire, mais plus du quart d'entre elles n’arrive pas à se relever. Baisse de commandes, problèmes d’approvisionnements, les problématiques nées ces deux dernières années ont posé lourd sur la santé de ces structures.
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La compétitivité et la rentabilité mises à mal

Au-delà du volume propre à l’activité de ces entreprises, la problématique majeure se porte dorénavant sur leur compétitivité et sur leur rentabilité à moyen et à long terme.

En effet, 40% d’entre elles ont vu leur bénéfice se réduire en 2020, à l’heure où les mesures sanitaires étaient fortes et hautement restrictives.

S’ajoutent à ces freins au développement les difficultés logistiques, la hausse des prix sur les matières premières, la réduction des délais de production demandée par les clients ainsi que les difficultés de recrutement dans certains secteurs. Tous ces points noirs mettent à mal l’organisation du travail ainsi que les process de production.

Face à cette situation, l’accès aux financements devient vital pour maintenir ces entreprises hors de l’eau, leur permettre de se relever, de soutenir l’innovation et de moderniser leurs outils.

Des entreprises résilientes 

L’étude met également en évidence des chiffres porteurs de volontés, malgré un horizon nuancé par les incertitudes :

→ 38% des interrogés expriment le besoin d’élaborer ou d’améliorer leur stratégie de communication, et 33% leur stratégie commerciale.

→ 31% des entreprises interrogées souhaitent se lancer ou développer leur activité à l’export en 2022

« Les raisons d’espérer sont réelles, puisque les entreprises, dans leur majorité, ont fait preuve d’une belle capacité de résilience, voire d’inventivité en trouvant dans la crise, des jalons de développement. La volonté affichée par certaines d’entre elles d’investir, de se projeter à l’export, de valoriser leurs pratiques durables et vertueuses et de recruter nous pousse à redoubler d’efforts pour leur permettre d’ouvrir la voie à l’ensemble des professionnels des métiers d’art et du patrimoine vivant, afin que ces derniers s’épanouissent dans la pleine mesure de leurs talents ».

Luc Lesénécal, président de l’INMA.

>> Accéder à l'ensemble de l'étude et des infographies ici. 

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