Économie

Bercy refuse d’abaisser le taux de TVA à 10 % pour les coiffeurs

Le 28/07/2021
par Cécile Vicini
La baisse de fréquentation pointée par les coiffeurs semble durer dans le temps et inquiète les professionnels du secteur. Ces derniers avaient demandé, pour les aider, une baisse du taux de TVA à 10 % auprès du Gouvernement, mais la requête a été refusée par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance. Explications. 
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L’activité des salons de coiffure a été très instable au cours des derniers mois. Ces commerces ont tout d’abord été considérés comme « non essentiels » lors du premier confinement, et ont du se soumettre à une fermeture administrative

Si une hausse de la fréquentation a été constatée lorsque l’activité a repris, les professionnels constatent aujourd'hui une baisse significative de leur fréquentation, oscillant entre 10 et 40 %.

Quelles sont les raisons de ce refus ? 

Le Gouvernement se dit conscient des difficultés relatives aux petites entreprises et aux entrepreneurs indépendants frappés par la crise sanitaire, notamment le secteur de la coiffure, mais la demande de cette baisse n’a pas pu être honorée. 

Tout d’abord, Bercy justifie sa décision en mettant en avant  les aides déjà octroyées dans le cadre du plan d’urgence économique : activité partielle, prêts garantis par l’État et l’accès au fonds de solidarité.

    >> Retrouvez le détail de ces aides dans notre article dédié.  

S’agissant de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les salons de coiffure, qui sont soumis au taux normal de 20 %, ont pu déclarer un CA forfaitaire au titre des mois de confinement, (allant jusqu’à 50 % du montant du mois précédent), le montant de TVA dû pouvant être régularisé dans une déclaration de TVA ultérieure

→ Les salons ont également bénéficié du remboursement rapide des crédits de TVA dont ils pouvaient disposer. 

Enfin, le ministre justifie ce refus en mettant en avant le manque d’efficacité d’une telle mesure :

« L’incitation économique par des baisses des taux de la TVA est peu efficace, comme le soulignait le conseil des prélèvements obligatoires en 2015, alors même que leurs conséquences pour les finances publiques sont très importantes ».

Bruno Le Maire propose néanmoins une autre solution à travers la baisse des impôts de production. Une mesure qui permettrait de renforcer la compétitivité de l’économie, une fois la pandémie terminée. 

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