Emploi

Chômage partiel : quel est le profil des salariés concernés ?

Le 29/04/2021
par Cécile Vicini
La crise sanitaire a apporté des transformations considérables dans le monde du travail et plus précisément sur le profil des salariés placés en activité partielle. Une situation inédite qui a été mise en lumière par les chiffres publiés par la Dares, à travers une étude publiée le 20 avril dernier. Au total, la France a compté 8,4 millions de salariés en activité partielle en avril 2020, au pic du premier confinement. Décryptage.
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Qu’est-ce que l’activité partielle ? 

C’est un dispositif qui permet aux entreprises confrontées à des difficultés temporaires de diminuer ou de stopper leur activité, tout en indemnisant les salariés, à hauteur de 84 % de leur salaire net. 

Ce dispositif a été largement sollicité lors de la crise sanitaire, notamment lors du premier confinement en avril 2020. 

S’il concernait dans un premier temps les hommes les plus âgés dans le secteur industriel, le panel des bénéficiaires englobe désormais des salariés de tous âges, hommes et femmes confondus. 

Quelle est l’évolution des chiffres sur les bénéficiaires ? 

Selon la Dares (Direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques), l’évolution du nombre de salariés placés en activité partielle évolue comme suit : 

  • 6,7 millions un mois avant le pic du premier confinement ; 
  • 8,4 millions pendant le pic ; 
  • 1,1 million en août 2020 (après la levée des restrictions sanitaires) ;
  • 3,1 millions en novembre et 2,5 millions en décembre 2020. 

À titre de comparaison, les chiffres qui ont été observés lors des années précédentes sont sans appel : entre 25 000 et 50 000 salariés ont été concernés par l’activité partielle entre 2015 et 2019. 

Augmentation du nombre de femmes et de jeunes 

Avant la crise sanitaire, le chômage partiel concernait essentiellement le secteur de l’industrie, avec des postes essentiellement masculins. 

L’étendue du dispositif à d’autres secteurs a ainsi augmenté la part des femmes dans les chiffres : elle est ainsi passée de 26 % entre 2015 et 2019 à 45 % en 2020.

Pour ce qui est des jeunes salariés, ils ne représentaient que 2 % avant la crise, une part qui a grimpé à 11 % avec l’apparition du Covid-19.

>> Accéder à l’ensemble de l’étude ici.

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