Une reprise "avec le sourire !"

Originaire de Vendée, Thibaud Veillon cherchait à s’installer depuis plusieurs années. En 2013, le boulanger-pâtissier de 28 ans, titulaire d’un brevet de maîtrise et déjà aguerri, cimente un projet professionnel avec sa compagne. Ensemble, ils remportent le premier prix du Concours des jeunes entrepreneurs en boulangerie. Le gain – 20 000 € – les pousse à aller au bout de leur résolution : se lancer. "Avec l’aide des Grands Moulins de Paris, nous avons fini par trouver une boutique à reprendre en Haute-Garonne. C’était parti."

Complémentaires, Thibaud Veillon et Ève Billot reprennent en 2014 l’échoppe vieillissante du village de Montberon, avec l’envie de tout repenser, du sol au grenier. "Nous avons revu intégralement l’installation du magasin, changé les vitrines, élargi, rajouté une caisse, fait des investissements…" L’ancienne boutique n’était pas très accueillante : la clientèle le savait et l’activité s’en ressentait. "Notre jeunesse et l’envie de "faire bien" y ont donné un coup de fouet. Dès qu’il y a un sourire, que l’on est agréable, une relation de confiance s’installe." Reste à offrir l’essentiel : la qualité. "Nous avons fait ce pari, celui de l’authenticité, de la tradition du pain et de la finesse de la pâtisserie en fabriquant tout nous-mêmes dans notre laboratoire."

Clients conquis

La boulangerie propose désormais trois cuissons tout au long de la journée. "Proposer du pain frais l’après-midi, tout le monde y gagne : nous en nombre de clients et ces derniers en satisfaction." L’offre de douceurs sucrées, de viennoiseries et de snaking salé a aussi été développée de manière significative, fidélisant d’autres publics. "Les vitrines doivent toujours être bien garnies."

Portée par Thibaut (aux fourneaux) et Ève (à la gestion), l’entreprise s’est rapidement entourée d’un autre pâtissier, d’un boulanger et de deux vendeuses. "Aujourd’hui nous employons un apprenti, et projetons d’embaucher une nouvelle vendeuse. L’activité s’est vraiment développée." En l’espace de trois ans, le chiffre d’affaires de l’entreprise a presque doublé. "Nous nous sommes laissés un peu dépasser par le succès…", atteste le boulanger.

Encouragé pour ce début de parcours, le jeune homme a désormais à cœur de responsabiliser et d’autonomiser le personnel de Montveillon. "Nous avons cherché un responsable de production compétent, qui puisse également être un bon maître d’apprentissage pour de jeunes recrues." Déléguer le plus possible, c’est aussi pour les Veillon l’occasion de prendre un peu de temps pour eux, après avoir "beaucoup investi et beaucoup donné". Un trésor précieux pour ces tout jeunes parents.

www.boulangerie-montveillon.fr